De 1903 à 1932, une ligne de tramway électrique reliait Brest Saint-Pierre Quilbignon au Conquet. Sur cette photo inédite, on remarque l’un des kiosques où le passager se renseignait sur les horaires en achetant son ticket.
Plusieurs cabanes de ce type existaient tout au long de la ligne qui, en 1906, comportait 19 arrêts fixes ou facultatifs.
Une autre photo montre ce même modèle de bâtiment au bourg de la Trinité.
Un autre kiosque a longtemps subsisté ou subsiste encore au niveau de Porsmilin, au sud de la route.
Devant la gare du Minou, un guichetier, un matelot et Émilie posent fièrement.
Les militaires étaient de bons clients pour cette ligne de transport. A l’époque, de nombreuses garnisons armaient les forts et les batteries côtières. Une dizaine de batteries côtières protégeaient le goulet et les accès maritimes au port de Brest.
Émilie tenait un café épicerie à Kerjourden, à l’embranchement de la route du Conquet et du Minou. Nombreux étaient ces petits commerces disséminés soit au long des routes passantes ou dans les bourgs.
Le nom Minou est apposé sur le bâtiment. Cet arrêt s’appelait le Grand Minou. Le Petit Minou était un arrêt facultatif, pour y descendre ou embarquer, il fallait demander au wattman qui pilotait la motrice électrique.
Sur cette photo du bourg de la Trinité, on remarque un kiosque de même type. Les rails et les caténaires ont disparus. Une photo prise après 1932, après la cessation de l’activité. (Les autobus ont pris le relais.)
A côté de l’église, la devanture est celle d’un café épicerie.
Le commerce d’Emilie est ouvert tout au bord de la voie. Les habitants des hameaux alentours venaient y faire leurs courses et les usagers de la ligne pouvaient patienter un buvant un verre. Le dimanche soir, au retour des plages, le tramway était parfois bondé. Les clients étaient quittes à reprendre une autre tournée en attendant un prochain tramway. (Celui-ci ne passait que toutes les trente minutes les week-end d’été et toutes les heures le restant de l’année).
Le kiosque du Minou se situe de l’autre côté de la voie. Un guichetier, un receveur, un mécanicien ou chauffeur (wattman) que l’on voit ici changer les perches, le personnel était conséquent sur cette ligne privée.
Les stations d’arrêt du tramway à Plouzané (1906) Source: Brest et ses environs (Louis Coudurier)