Quand la chapelle du Mengant devient la chapelle de Kerangoff
Sa construction se situe en 1746, dans l’enceinte de la batterie basse du Fort du Mengant.
Une source orale dit que la première chapelle fut le bâtiment écrasé par un rocher au ras de la falaise. On trouve des écrits, de ce bâtiment écrasé, noté sur un plan de 1754. Des chapelles avec des fenêtres en demi-cercle, c’est peu commun. La possibilité que ce bâtiment fut une église, en remplacement de la chapelle détruite est plausible.
Henry Du Buit racheta cette chapelle qui servait de magasin d’artillerie. Ce bâtiment fut démonté et pris la direction du manoir de Kerangoff, en 1911, transport qui s’effectua par charrettes tirées par des chevaux.
Quelques années plus tard, un caveau fut creusé sous la chapelle afin d’accueillir les défunts de cette famille.
On remarque que lorsque La chapelle était au mengant, ses fenêtres latérales étaient placées plus haut et qu’il n’y avait pas de clocher.
Cette chapelle est dédié à Notre Dame des Anges. Une inscription murale rappelle cette dévotion :
ASSUMPTA EST MARIA IN COELUM GAUDET EXERCITUS ANGELORUM
Marie a été élevée au ciel, la foule des anges s’en réjouit
Une plaque à l’intérieur du bâtiment remercie Notre Dame des Anges. Remerciement car le 11 août 1944, la famille Du Buit, réfugiée à la pyramide, sur le littoral, faillit y laisser la vie suite au bombardement des batteries du Minou.
Ces bombardements, dont l’objectif était de préparer la libération du fort du Minou, un obus a traversé le toit de la chapelle et laissé des traces d’explosion sur les murs.
Pendant toute une période, les habitants du secteur de Kerangoff pouvaient suivre les offices religieux à la chapelle ce qui leur évitait de se déplacer à l’église du bourg ou à la chapelle de la Trinité.
Une quarantaine de fidèles peuvent prendre place dans cet édifice. Actuellement des messes y sont parfois ponctuellement célébrées par un aumônier des scouts.
Cette chapelle est sur une propriété privée.
Une réflexion au sujet de « La chapelle de Kerangoff »
Je me rappelle avoir été à la messe avec ma grand mère il y a bien longtemps. Je crois me souvenir que c’était en breton…. Les hommes étaient en haut de l’escalier et chantaient fort, les femmes et les enfants en bas. Le curé me faisait un peu peur, il lui manquait un bras….
Quand on marchait sur les tapis qui recouvrent les caveaux ça bougeait un peu et ça faisait du bruit. C’était très inquiétant tout cela pour la petite fille que j’étais….