Sur notre littoral, on ne remarque pas ces postes de télémètre Audouard qui guidaient les tirs de leur batterie d’artillerie. On frôle un de ces bâtiments, sur le sentier côtier, à 500 mètres à l’ouest de la batterie du grand Dellec.
Sur le secteur du Petit Minou, il y a trois postes qui sont parfaitement cachés par la végétation. Les retrouver est difficile au milieu des ronces, des prunelliers et des ajoncs.
Ces petits bâtiments ont le même âge que les batteries, et datent donc de 1890 environs.
Ce sont de petits bâtiments de quelques mètres carrés où l’opérateur prenait place devant son télémètre et sa table. Côté mer, le bâti est arrondi. A l’arrière un mur droit dessert une porte et un escalier car ces postes étaient enterrés aux deux tiers. Des ouvertures sont couvertes par un toit en tôle galvanisée et rivetée sur un montant. Au sol, des plots de béton indiquent les pieds de la table fixe.
Les télémètres Audouard ont une lunette de visée fixée sur une règle d’inclinaison. Un mécanisme permet de reporter la vue sur une carte. L’opérateur transmet l’information au poste de commandement qui donne l’ordre de tir.
130 ans d’air salé ont bien rongé le toit. Sur le mur, on voit les doigts qui tenaient les volets de fermeture.
Un grand merci à Julien Hily pour ses images 3D. Un bon dessin vaut mieux qu’ un long discours.
Sources
- Carte de l’atlas des batteries de côtes. Numéro 20. Place de brest, 1913. SHD.
- École d’application de l’artillerie et du génie. La batterie de côte et le tir de côte .1932.